Le BMO d’avril 2010 est... (soupir!)

Hérodote fait parvenir à ALFORTVILLE CONFLUENCE un nouveau billet d’humeur: nous le publions avec plaisir.

Bon, ma petite farce sur le contenu du BMO du mois d’avril n’a pas du tout marché, d’après ce qui m’a été rapporté. Il est vrai que tant de bonnes nouvelles et un tel esprit d’ouverture de la majorité municipale étaient inimaginables, puisque cette "intelligentsia" se complaît dans le secret, la vie en vase clos, les réunions en tout petit comité, les cachotteries de gamin et que sais-je encore...

J’ai donc décidé d’étudier le pendant à ma petite farce et de jeter un coup d’oeil sur le BMO d’Alfortville, vous savez, celui qui titre “L’art de vivre ensemble”.

Page de couverture. Quoi ! Notre Maire en gros plan posant devant la mairie ! Pour quelqu’un qui veut passer la main ! Ce serait un message très direct aux prétendants pour rattraper une “gaffe”, que cela ne serait pas surprenant...

En page 3, en réponse à ce qui a été dit sur le blog d’Alfortville Confluence sur l’élaboration hyper chaotique du Plan Local d’Urbanisme, des explications embarrassées et nébuleuses du Maire-Adjoint qui explique que l'opération A ne pouvait pas attendre l'opération B, sans imaginer que, par contre, l'opération B pouvait parfaitement attendre l'opération A. Le mouvement relatif de deux corps, cela dépasse certains... Des années de lycée sans doute oubliées...

En page 5, un éditorial du Maire qui affirme poursuivre une “politique de gestion responsable, en réduisant son recours à l’endettement”. Affirmation aussi péremptoire que mensongère puisque le rythme d’emprunt est de 5 ou 6 millions d’euros chaque année, soit de 6 à 7 % du budget... Ce qui obérera les budgets futurs: et hop, les patates chaudes au successeur...

Malaise en page 11: le but de l’action des jeunes Alfortvillais est une rencontre intergénérationnelle. Bravo ! Mais qui a pu imaginer que le thème du casino, donc des jeux de hasard, avec leur cortège d’argent facile et d’addiction, puisse servir de base à une telle action ? N’y avait-il donc aucune activité plus noble, plus utile qui puisse rassembler jeunes et moins jeunes ? Est-ce cela “l’art de vivre ensemble” ? Cela m’a laissé, pour tout vous dire, quelque peu mal à l’aise, d’autant plus que l’illustration reprend tous les clichés du luxe et du bling bling...

Trois pages sur le budget: enfin quand je dis 3 pages, il serait juste d’ôter les images et autres camemberts énormes. Le texte tient en 3/4 de page: vous ne saurez pratiquement rien de l’usage des 81 millions d’euros qui seront dépensés dans l'année... Admirons au passage l’illustration “des projets concrets” de la ville : il s’agit des travaux de la rue Etienne Dolet réalisés en... 2005 et par... l’Agglo. Tout faux ! Plutôt qu’en rire, il faut y voir un symbole du manque d’investissement dans la voirie depuis 20 ans, que l’état des rues permet à chacun de constater quotidiennement.

En page 19, un exploit : celui du “Conseiller Municipal délégué au Contrôle de gestion économique et financier” (je n'aurais jamais pu inventer un titre aussi ronflant).  Ce Conseiller arrive à parler pendant une demi-page du budget... sans citer un seul chiffre. Chapeau l’artiste ! Un florilège de généralités plus politiciennes que financières... Il nous livre quand même une information de la plus haute importance : le développement durable est un levier innovant à Alfortville ! Si, si ! La preuve ? Les bacs à fleurs vont être “dotés de réservoirs partout en ville”. Sans doute, dans son esprit, une information capitale et une dépense majeure du budget...

En page 22, encore une réponse au blog, cette fois-ci sur le “nouvel espace paysager” Tony Garnier, inscrit “dans un paysage mi-végétal, mi-minéral”. Vous pourriez comprendre 50-50. Fort heureusement une vue est là et nous montre que l’espace végétal est réduit à 10 % de l’espace total. Définition de mi-mi à inclure dans le Petit René.

Passons sur la page 24 qui démontre que le Maire se préoccupe de grandes causes, irakiennes ou autres, bien éloignées des petits problèmes des Alfortvillais... Alfortville Confluence en a déjà parlé.

Et hop, la lecture est bouclée. Enfin quand je dis lecture, le BMO est plutôt devenu, depuis la nouvelle maquette, un livre d’images...

Je repense alors à “Vincennes Info”. De quoi puis-je me plaindre ? Je ne viens pas de feuilleter “Alfortville Info”, mais "L'art de vivre ensemble". Ce bulletin municipal porte vraiment bien son titre: comme pour toutes les pubs, c'est une vue d'artiste, pas un document contractuel...

Comments

[alfortvillais]

à tel point que l'on retrouve l'Association Culturelle Algérienne du Val de Marne pour pallier à l'UFOLEP et le foot des collèges sur Alfortville ?

[Coup de sifflet]

C' est trés facile à décoder, le foot c'est comme le reste il s' en TAPE !

[footeux]

l'UJA fondée en 1928 à Alfortville, club de foot.

Dans Le Parisien du 15 juiilet :

"Mais René Rouquet, 1er vice-président de Plaine Centrale et maire d'Alfortville, n'entend pas héberger un club dont il conteste l'identité alfortvillaise."

Le BMO ou quelqu'un sur ce blog pourrait décoder cette phrase ? Merci d'avance;

[alfortvillais]

;-) ...hypothèse :
Alfortville la ville Amie des enfants envisage peut être de renouveler l'appel aux jeunes pour un concours du logo qu'ils avaient déja brillemment réalisé...
la Seine, la voie ferrée et le soleil stylisés.
Visuel, réussi avec très pertinentes couleurs par rapport à l'actuel fade et banal.
Place aux jeunes!!!

[lionel]

Souvent à la lecture du BMO on est saisi de fou-rire, rapidement suivi d'un grand abattement.
C'est le cas avec la rubrique où les municipaux répondent à des questions que personne ne leur pose
(voir le sketch "l'interview" de Thierry de Luron :
-- C'est pas la question -- Oui mais c'est ma réponse) Ainsi Monsieur Carvounas répond à la question "Pourquoi changer les plaques de rues ?"
par "Nous avons décidé d'installer de nouvelles plaques à l'ancienne".
Mais pourquoi?, oui, POURQUOI les changer ???