Primaires de la gauche à Alfortville

ALFORTVILLE CONFLUENCE, vous l'avez sans doute, cher lecteur, remarqué, n'avait pas publié les résultats du vote du premier tour de la primaire au soir de dimanche. La raison en est simple: les chiffres communiqués sont restés incohérents plusieurs jours, pour finir avec 55 votants de moins qu'à la première annonce. Un grand mystère caché au fond des urnes... Nous nous étions donc abstenus d'écrire un message et avons décidé d'attendre le résultat du second tour qui, lui, n'a pas fait l'objet de surprises.

Voici donc les résultats définitifs des 2 tours.

 Quels enseignements pouvons-nous tirer ? 

La participation du premier tour, nettement plus faible qu'en 2011, s'est redressée fortement au second tour, puisqu'elle a alors dépassé celle de 2011. Preuve que les électeurs ont bien saisi l'enjeu de 2 projets très différents.

Les différents composantes n'ont guère bougé en 5 ans. Au premier tour, Hamon fait les voix d'Aubry, Montebourg celles de Montebourg, les voix de Hollande se dispersent sur Peillon et Valls, celles de Royal sembleraient se reporter sur Valls.

Au second tour, la progression de Valls est forte mais elle ne suffit pas à confirmer son avance sur Hamon qui, non seulement engrange les votes pour les candidats suivants, mais en plus mobilise une partie des 800 votants supplémentaires.

Au final, la ligne de fracture entre deux conceptions de la société ne détermine pas de vainqueur sur Alfortville puisque les deux orientations se retrouvent dans une égalité quasi parfaite.

A noter enfin la progression remarquable du PRG qui passe de 17 à 38 voix, soit de 0,075 % à 0,16 % des inscrits. Comme aurait dit Raymond Devos, de rien à 2 fois rien !

Comments

[ex-Modem]

A J. Klein



En préliminaire, je voudrais vous dire que votre commentaire reflète une bonne connaissance du microcosme politique alfortvillais et que c'est donc un plaisir de débattre avec vous.



Fustiger François Vitse ? Si vos propos visent le message de Confluence, je remarque que celui-ci ne fait que donner les résultats d'une élection et mesurer, au moyen d'un pourcentage, l'exact poids électoral du parti dont François Vitse se réclame être le patron sur la ville. Pour ma part c'est une analyse objective avec, in fine, une pointe d'humour.



Fustiger François Vitse ? Si vos propos visent le commentaire de Jean Claude, n'étant pas au meeting de valls, j'ai procédé à une petite vérification sur les photos des comptes Twitter des uns et des autres : confirmation, confirmation, …



Mais plus intéressant, revenons au fond et je le ferai en tant qu'ancien Modem.



Aux élections municipales de 2008, Confluence a fait 1174 voix et le Modem 992 voix : la différence est sensible et non pas « approximativement comparable » comme vous l'écrivez. Mais les voix du Modem n'étaient en aucun cas celles de François Vitse qui, à l'époque, était un nouvel arrivant dans la ville, ce qui ne l'a pas empêché de revendiquer (je pèse le mot) la tête de liste. Les habitants des villages beaucerons ont un terme pour désigner ces personnes : les « accourus ».



Par la suite lors d'une élection interne au Modem départemental, François Vitse a cherché à « devenir calife à la place du calife ». Echec complet. C'est pour cette raison que François Vitse a pris sa carte au PRG en 2010 et a donc rejoint René Rouquet (et non pas Luc Carvounas comme vous le dites). C'est à dire que abandonnant l'habit d'opposant farouche, il a intégré une équipe. Au passage, il s'est « approprié » la tribune libre du Modem dans le BMO tout en gardant la dénomination de la liste Modem. Encore un trait du personnage dont je vous laisse le loisir du qualificatif...



Ce sont donc deux bonnes raisons pour créditer le poids électoral actuel de François Vitse de celui du PRG et pour oublier les voix du Modem, qu'il a abandonné. 17 voix en 2011, 38 voix en 2017 : l'accouru ne peut revendiquer rien d'autre aujourd'hui.



Pour ce qui concerne Confluence, je me suis interrogé, tout comme vous, cher J. Klein, sur la position de Catherine de Rasilly en 2012 lors de l'élection de Luc Carvounas en tant que Maire. Lors des élections municipales de 2014, j'ai profité du fait qu'elle tractait sur le marché pour en discuter assez longuement avec elle (je ne vous dirai surtout pas que je n'ai jamais vu François Vitse les tracts à la main pour les municipales parce que vous allez me rétorquer que je raille de façon disproportionnée). Catherine de Rasilly m'a alors expliqué qu'elle venait dans l'équipe au nom de la société civile pour agir, au lieu de rester dans une opposition sans pouvoir mener des projets, sur la base d'un programme de mandature qui reprenait en grande partie les thèmes qu'elle avait défendus en 2008. Nous verrons bien en fin de mandat mais vous conviendrez, cher J. Klein, que c'est une position bien autre qu'une reddition en rase campagne. Encore une fois attendons 2020 pour juger.



Ceci dit, sur le poids électoral de Confluence, vous avez raison, nous manquons d'informations. Mais, en cette année de campagnes électorales qui naviguent entre le chaotique et l'aléatoire, peut-être pourrons-nous tirer quelques enseignements du résultat des urnes.

[J.Klein]

Je ne comprends pas vraiment votre positionnement à régulièrement fustiger Mr Vitse - PRG Alfortville.



Certes, il a trompé son électorat, en jouant habilement la carte MoDem et en passant en cours de mandat au PRG afin d'intégrer la majorité municipale.



Sauf erreur de ma part Confluence en fit autant avec ses deux élus, en rejoignant dès 2012 Mr Carvounas, puis en se positionnant sur sa liste en 2014.



Les scores des 2 listes (Confluence et MoDem) en 2008 furent approximativement comparables, et depuis ni, ni l'autre ne se sont soumis au suffrage des Alfortvillais sous cette propre étiquette (PRG et Confluence).



Donc, la railleries et pics récurents de votre part, semblent disproportionnés, non ?



D'autant que le PRG est finalement devenu un collègue à part entière de Confluence, au même titre que le PS, les écologistes, ou encore le PCF...



Sacré virage !

[Jean Claude]

Au meeting de Valls à Alfortville Monsieur Vitse plastronnait au milieu des rangs réservés aux... parlementaires! Il peut toujours rêver: il n'est pas près d'y arriver au palais Bourbon...