Créteil / Alfortville : victoire par KO
ALFORTVILLE CONFLUENCE vous a déjà parlé de l'OIN Seine-Amont, EPA (Etablissement Public d'Aménagement) qui aura la haute main sur l'urbanisation d'Alfortville puisqu'il en assurera la "gouvernance", selon le thème à la mode, ainsi que celle des 11 autres communes incluses dans son territoire.
Dans le projet de décret de création de cet EPA, établi le 17 juillet 2006, il était indiqué que sa direction serait assurée par un Conseil d'Administration comprenant des représentants de l'Etat, des représentants du Conseil Régional, des représentants du Conseil Général et 1 représentant pour chacune des 12 communes dont Alfortville.
Lors du Conseil Municipal du 14 décembre 2006, la délibération sur ce point avait été retirée de l'ordre du jour par Monsieur le Maire sous le prétexte d'adopter une "position commune entre les communes". Et pour cause: les tractations battaient leur plein...
Car le nouveau projet de décret apporte UNE modification: Alfortville est virée par l'AGGLO qui prend sa place ! La composition retenue est: 8 représentants de l'Etat, 3 représentants du Conseil Régional, 3 représentants du Conseil Général, 1 représentant de l'AGGLO et 1 représentant pour chacune des 12 communes sauf Alfortville.
Dans notre message en date du 24 juillet 2006, nous avions fait remarquer que la double appartenance d'Alfortville à l'AGGLO et à l'OIN posait problème. La solution de Monsieur CATHALA, Député Maire de Créteil, Président de l'AGGLO, est donc d'imposer sa tutelle à Monsieur ROUQUET, Député Maire d'Alfortville. Les Alfortvillais sont maintenant soumis à l'autorité d'une personne à qui ils n'ont pas donné mandat électoral, bien au-delà des compétences transférées: ceci est contraire à toute règle de représentation démocratique.
L'incohérence territoriale de l'AGGLO, que nous avons depuis longtemps dénoncée, pouvait être enfin résolue, en extrayant Alfortville du territoire de la communauté d'agglomération: c'est la décision d'importer cette incohérence au sein de l'OIN qui a été prise. Nous en verrons bien les conséquences dans l'avenir.
Qu'on ne vienne surtout pas nous raconter des bobards du genre: "C'est un Conseiller alfortvillais qui sera désigné", car seul le texte initial en donnait l'assurance et il était alors inutile de le modifier. Il suffira d'une rivalité politique ou d'une volonté hégémonique pour que ce ne soit plus un Alfortvillais. Monsieur CATHALA a suffisamment démontré dans les années passées qu'il avait le comportement d'un suzerain envers son vassal, Monsieur ROUQUET. La première désignation du représentant de l' AGGLO au Conseil d'Administration de l'EPA risque d'être révélatrice...
Cette perte d'identité n'a cependant pas ému les membres de la majorité municipale, toutes tendances confondues, ni même les représentants de l'UDF et de l'UMP. Cet abandon a été voté sans contestation lors du Conseil Municipal du 16 février 2007. Monsieur le Maire a déclaré lors de ce Conseil que, la majorité des communes étant "de gauche", cela garantissait le pouvoir des collectivités locales ! Propos reflétant une méconnaissance complète du fonctionnement d'un EPA et du rôle de son Directeur, propos intolérable au moment même où Monsieur le Maire renonce à exercer le pouvoir de la commune, propos au moins désobligeant pour les électeurs "de droite", propos présumant enfin du vote des électeurs aux élections municipales dans un an...
Monsieur ROUQUET courbe l'échine et accepte d'être un Député Maire
de seconde classe: c'est son problème. Mais ainsi, il entraîne dans sa
faiblesse les Alfortvillais, qui deviennent malheureusement des
citoyens de seconde classe.
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