"LES COMMUNAUTÉS D'AGGLOMÉRATION"

Notre dernière table ronde avait pour thème "les communautés d'agglomérations" et plus particulièrement la nôtre, "la Communauté d'Agglomération de la Plaine Centrale du Val de Marne / CAPCVM", plus communément nommée "l'AGGLO".

L'exposé animé par un juriste, a permis d'en comprendre le fonctionnement, les statuts, les compétences et enjeux économiques ainsi que les répercussions sur la gestion de notre ville.

Historique de la création

En décembre 2000, la majorité municipale a décidé d'intégrer Alfortville dans une communauté avec Créteil et Limeil-Brévannes. Cette communauté d'agglomération ne doit sa naissance qu'à une union basée sur des accointances politiques (les 3 majorités municipales sont "du même bord").

En janvier 2000, le Préfet en poste s'était opposé à cette constitution en considérant que le périmètre souhaitable de la Communauté d'agglomération devait, pour être cohérent, regrouper de 5 à 7 communes. Les 3 communes à l'initiative de la demande en étaient d'ailleurs d'accord (pour consulter le discours du Préfet: http://www.val-de-marne.pref.gouv.fr/ns/niv21/discours/1.htm ).

Tout un chacun admettait alors que l'incohérence de cette communauté venait de sa difformité et de l'isolement de chaque commune par manque de communications.

En effet, pour parcourir le territoire de cette Communauté, à partir de Chinagora, il faut se perdre dans les méandres des zones industrielles, se heurter à l'autoroute A86 et à la voie SNCF Paris-Lyon, s'égarer dans le gigantisme de Créteil, passer par quelques communes "étrangères à l'Agglo" afin de passer la rocade SNCF, pour parvenir enfin à Limeil Brévannes et atteindre les alentours de Grosbois. Périple de 12 km... L'Arc de Triomphe de Paris est plus proche de la Mairie d'Alfortville que l'extrémité de la communauté d'AGGLO! Cela est vrai à vol d'oiseau, cela l'est plus encore en transports en commun: un quart d'heure pour rejoindre l'Arc de Triomphe, plusieurs heures pour parvenir à Limeil- Brévannes...

Les majorités municipales des 3 communes ont essayé, en vain, pendant plusieurs mois, de rallier d'autres communes. Aucune n'a accepté, car elles perdaient une partie de leurs compétences, donc de leur pouvoir au profit de Créteil qui disposait, à une voix près, de la majorité absolue dans le Conseil de la Communauté. La raison l'a emporté dans toutes ces communes.

Malgré tout, les majorités municipales de Créteil, Alfortville et Limeil-Brévannes n'ont pas renoncé et ont décidé de passer outre à l'incohérence de cette union réduite à 3.

La Loi instituant les communautés d'agglomération ordonne le principe de la continuité territoriale des communes. Dans le cas de la Communauté de la Plaine Centrale, si la lettre est respectée (quelques centaines de mètres de "no man's land" à chaque fois), l'esprit de la Loi est bafoué. C'était la raison de l'opposition préfectorale, mais la nomination d'un nouveau Préfet a permis de régler le problème en quelques mois...

Les conséquences de l'AGGLO

La majorité municipale nous entraîne dans son "AGGLO", en la verrouillant et en ne permettant que la représentation symbolique de l'opposition au Conseil (une seule personne pour Alfortville).

La Communauté de la Plaine Centrale est difforme, et bien plus encore envahissante.

L' "AGGLO", c'est la suppression de notre identité alfortvillaise, de notre autonomie d'action et de gestion de notre ville, au profit d'une administration centralisatrice, dominatrice et coupée des réalités, qui engendre depuis sa création l'augmentation des taxes locales, qui met peu à peu la main sur les services dus aux Alfortvillais sous couvert de "transferts de compétences": enlèvement des ordures, déchets verts et encombrants, des cantines scolaires, des espaces verts, des plantations...

Si vous avez un problème de ramassage des ordures, de cantine scolaire, d'entretien des espaces verts ou de propreté des squares, inutile d'aller en Mairie, c'est l'AGGLO... Prière de s'adresser au fin fond de la zone industrielle de Créteil...

Cette Communauté, en créant une structure supplémentaire, génère des charges supplémentaires: il n'y a guère que son Président pour se féliciter que la Communauté emploie plus de... 700 agents, étant ainsi un des premiers employeurs du Département et, par l'effectif, une des plus grosses communautés de France...

Chaque Alfortvillais s'en félicite beaucoup moins quand il constate la constante augmentation du montant des taxes d'ordures ménagères ou le fait que la totalité de la taxe professionnelle générée sur Alfortville part à la Communauté, appauvrissant ainsi les finances d'Alfortville, ce qui a des répercussions sur les les taxes foncières et les taxes d1habitation, elles aussi en hausse...

Tentant de justifier cette communauté, un conseiller municipal de la majorité a déclaré imperturbablement, lors d'un Conseil à Alfortville: "Plus on est gros, plus on a de poids..."

A-t-il pensé que le poids supprime la rapidité de réaction et l'agilité ? Et que l'AGGLO en est au stade du surpoids et de l'obésité, ce qui n'est pas bon pour la santé ?

Il est vrai que ce conseiller est aussi Vice-Président de l'AGGLO, ceci expliquant vraisemblablement sa billevesée...

Un exemple concret de l'incohérence de l'AGGLO

La médiathèque, dont la construction vient de démarrer à Alfortville, est un équipement communautaire. Chaque Alfortvillais se félicite d'avoir ainsi un équipement culturel à proximité, financé par l'AGGLO. Mais cela pose des problèmes.

Tout d'abord, les Cristoliens et les Brévannais qui voudront utiliser cet équipement commun, qui leur est ouvert, n'auront guère d'autre possibilité que la voiture pour s'y rendre, générant ainsi des problèmes de stationnement en raison de l'exigüité du parking prévu (voir notre message du 5 septembre 2005). Et tant pis pour les personnes âgées ou défavorisées et les jeunes de ces communes qui n'ont pas de voiture...

Mais surtout, d'autres équipements, indispensables aux Alfortvillais, vont être construits en réciprocité dans les autres communes et seront tout aussi difficiles d'accès pour les Alfortvillais. Et tant pis pour les personnes âgées ou défavorisées et les jeunes d'Alfortville qui n'ont pas de voiture...

Comme dirait l'autre, nous aurons des équipements "de poids"..., mais combien seront-ils vraiment utilisables ?

Et aux prix de quelles dépenses d'essence pour les habitants de la Communauté ? Alors que le développement durable figure parmi les objectifs primordiaux de l'AGGLO, c'est la politique inverse qui est menée...

Quel gâchis !

Comments

[patrick]

le probleme est l'adhésion au perimetre territorial par les élus, le personnel,la population. les trois communes ont un projet communautaire au service des projets des communes.



le paradoxe d alfortville est son histoire commune avec charenton et maisons alfort

la creation d'alfortville decoule de plusieurs éléments :

1/ la separation alfortville/maisons alfort par la ligne de chemin de fer

2/ l'organisation des habitants d'alfortville pour financer des projets de leurs deniers sur alfortvlle : école autres.

3/ les risques important d'innondation ( a l'époque ) sur alfortville par rapport a maisons alfort

4/ le risque politique pour maisons et charenton : l'évolution démographique et la nature du vote sur alfortville conduisaient à l'élection des élus d'alfortville a la tete du territoire commun ( charenton, maisons alfort,alfortville )

d'ou la scission par un vote de la totalité des élus constitué a l'époque par les elus de charenton,maisons alfort principalement.



dans le val de marne d'autres communes ont constituées leur identitée contre la commune voisine, parfois elle etait un segment de l'autre commune initialement

par exemple le perreux contre nogent



le regard rétrospectif donne un autre éclairage que la photographie du moment.



la reforme territoriale introduit l'obligation pour les communes d intégrer une intercommunalité

a l'exeption de la petite couronne , dont le 94

mais les projets intercommunaux s'annoncent :

par exemple :choisy vitry ivry ( le fil concucteur semble etre la ligne de rer ).



enfin,la lecture des plu du perimetre de l'EPAORSA montre un projet de liaison par un TCSP entre les ardonnes et la future gare val pompadour grace a la création d 'un pont pour traverser la seine lepdu du conseil du val de marne n'exclu pas cette hypothese.



la ligne 217 est un lien entre creteil-alfortville-vitry ( territoires ) en connectant les lignes de transport ( ligne 8 rer D ET LIBNE C )

le projet de renovation des ardoines permet d'atténuer le desequilibre sur vitry, ce processus a été amorcé par la construction du MACVAL.



Il faut éxaminer les contracditions entre les padd des communes concernées, et le lien avec leprojet du conseil genral et du conseil general,car il n y a pas de SCOT sur le secteur.



le livre LA REPUBLIQUE DES TERRITOIRES d un universitaire de l'institut d urbanisme de paris 12 creteil val de marne ( métro creteil université ligne 8 ) montre que les choses sont plus complexes et paradoxales.



en matiére d intercommunalité rappelons le livre sevére et indélicat co écrit par le député maire de saint mandé : LE LIVRE NOIR DE L INTERCOMMUNALITE



AVOIR LES IDEES NOIRES,

ce n'est pas la meilleure facon de faire de la prospective territoriale dans un contexte de récéssion et de risque de perdre le triple A