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ALFORTVILLE CONFLUENCE
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23 octobre 2005

Billet d'humeur

ALFORTVILLE CONFLUENCE reçoit, sur son e-mail, un billet d'humeur d'un visiteur du site, qui nous fait part des sentiments d'un Alfortvillais lors du Conseil Municipal du 21 octobre 2005. C'est avec plaisir que nous publions ce billet, avec son accord.

Conseil municipal du 21 octobre 2005: mon billet d'humeur

Plantons le décor.

La plupart des conseillers municipaux sont prostrés. Le Conseil se passe sans susciter de leur part aucune réaction. Pour eux, il ne semble exister aucun problème sur Alfortville et tous les Alfortvillais nagent dans « le bonheur partagé » que certains d'entre eux leur ont promis au moment des élections. Impossible de reconnaître dans leurs rangs leur parti (socialiste, communiste ou verts, mais aussi UMP ou UDF): c'est le même mutisme.

Seules 2 conseillères interviennent et expriment leur opinion, en défendant leurs idées, pour l'une, d'extrême gauche, pour l'autre, d'action locale.

En fait, le ron-ron des délibérations sans discussion (lecture d'un rapport écrit par un conseiller, puis vote « ultra speed ») n'a aucun intérêt. Qui vote quoi ? Personne ne peut le savoir dans l'assistance.

De  nombreux points défilent, qui ne seront ponctués que par les interventions de ces 2 conseillères.
Seuls moments de vie: leurs interventions, les réponses apportées, quelques rares exposés de motivation donnés par le maire, et ses réactions épidermiques, tellement spectaculaires. Les prises de parole semblent en effet particulièrement insupportables au maire qui en perd plusieurs fois son sang froid.

J'ai dit les réponses apportées! Je me corrige aussitôt: les réponses ou les absences de réponse, beaucoup plus révélatrices sur la méconnaissance des dossiers par le maire.

Quel étrange sentiment d'un bateau dont le capitaine navigue sans cap, ballotté par les vagues de l'urgence, rafistolant les voies d'eau, emporté par les courants.

Le maire engage des dépenses sans en connaître le montant, régularise des factures datant de plusieurs années, vend un bâtiment mais reloge les agents municipaux dans des baraquements, demande l'autorisation de déposer un permis sans même savoir que le bâtiment est déjà construit.

Je n'ai pas compté le nombre de fois où il a été demandé au maire le coût d'une décision qu'il demandait à son conseil d'approuver, mais je suis certain qu'il n'a jamais donné un seul montant (« voyez donc avec les services la semaine prochaine... »). Le maire ne semble porter aucune  importance à l'argent: ce n'est que celui de nos impôts. Tout comme les conseillers qui le suivent sans mot dire et votent les dépenses sans les connaître.

Le maire parle de son POS, qu'il a mis au point en 1997 et qui lui cause actuellement les pires ennuis: c'est un outil admirable... qu'il faut au plus vite changer car les promoteurs osent construire ce qu'il permet de construire!

Juré, craché: le maire demandera leur avis aux Alfortvillais sur le PLU avant de prendre une quelconque décision... Si c'est de la même façon qu'il tient compte des remarques de ses conseillers, nous nous dirigeons vers de grands moments de bonheur... non partagé.

Le maire parle de la future piscine, qu'il attribue à un gestionnaire privé, mais dont il se demande en fait si un jour elle sera construite, au détour de quelques allusions...

La gestion de cette ville est surréaliste, mais la réalité revient vite quand le maire fustige les contestataires.

J'ai été choqué, lors de l'évocation des travaux du 58 rue de Charenton, par la façon dont le maire a balayé les indications factuelles qui lui étaient données, avec, pour seule réponse, des jugements de valeur et des qualificatifs indignes d'un maire s'adressant à un conseiller. Je ne pouvais m'expliquer une telle vindicte, que les affirmations du conseiller soient vraies ou fausses.

J'ai donc appelé dans la soirée un ami qui travaille à la mairie. Quelle confirmation! Non seulement ce qui a été dit au maire est vrai, mais la réalité est bien pire. Il m'a parlé d'escalier non conforme donnant sur un couloir de bureaux,  d'un passage sur une terrasse sans protection contre les chutes et sans éclairage, de l'absence de signalisation de secours, de l'encombrement des couloirs par le mobilier...

Le maire n'ayant jamais mis les pieds sur cette terrasse, il ne peut pas, bien évidemment, avoir conscience qu'il engage sa responsabilité pénale en cas d'accident.

C'est donc la simple vérité qui semble avoir suscité la colère du maire. Ceci explique finalement si bien cela.

J'ai aussi été choqué de l'invective du maire sur une autre conseillère qui a le malheur d'exprimer des opinions politiques, il est vrai assez tranchées. Il lui a indiqué qu'elle ne comprend jamais rien au conseil et qu'elle a besoin de cours particuliers. Le maire aurait besoin, quant à lui, d'un long stage pour lui apprendre la démocratie...

Décidément il est difficile de ne pas partager les opinions du maire lors du conseil: la liberté d'expression y est bien réduite pour l'opposition... et semble interdite aux troupes du maire.

Certains, à ma lecture, vont me trouver de parti pris, ou penser que j'exagère: je les invite à assister à un conseil municipal pour se forger eux-mêmes leur opinion.

Merci à Alfortville Confluence pour son action. Beaucoup d'Alfortvillais vous soutiennent dans ce combat. Continuez. A 2008.

Hérodote

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