Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ALFORTVILLE CONFLUENCE
Derniers commentaires
18 mai 2021

Les Afortvillaises... qui lisent sont elles dangereuses ?

Capture d’écran 2021-05-18 à 15

Nous évoquions il y a quelques temps déjà, lors d'une table ronde à l'occasion de la "journée internationale des droits des femmes", la place des femmes dans la littérature. http://alfortvilleconf.canalblog.com/archives/2017/03/22/35077829.html

Les femmes ne font pas qu'écrire ... elles lisent aussi !

Laure Adler nous en livre toutes les facettes dans un livre paru en 2015. Cela fait écho à cette soirée . A  lire ...

En voici le résumé :

"L'histoire de la lecture féminine se reflète dans la peinture et la photographie. Les artistes de toutes les époques ont représenté des femmes en train de lire. Pourtant, il aura fallu des siècles avant qu'il soit accordé aux femmes de lire à leur guise. Ce qui leur incombait d'abord, c'était de broder, de prier, de s'occuper des enfants et de cuisiner. Dès l'instant où elles envisagent la lecture comme une possibilité de troquer l'étroitesse du monde domestique contre l'espace illimité de la pensée, de l'imagination, mais aussi du savoir, les femmes deviennent dangereuses. En lisant, elles s'approprient des connaissances et des expériences auxquelles la société ne les avait pas prédestinées. C'est ce chapitre captivant de l'histoire de la lecture féminine que Laure Adler et Stefan Bollmann explorent, avec un soin particulier du détail. Le fil de l'analyse conduit du Moyen Âge au temps présent, en s'attachant plus spécialement à certaines oeuvres de Rembrandt, Vermeer, mais aussi Manet, Matisse ou Hopper, jusqu'à la fameuse photographie d'Eve Arnold montrant Marilyn Monroe en train de lire Ulysse de James Joyce. De courts textes de commentaires accompagnent ce choix de peintures, de dessins et de photographies."

Biographie Stefan Bollmann, né en 1958, a étudié la philologie, le théâtre, l'histoire et la philosophie.C'est un spécialiste de Thomas Mann. Auteur et éditeur, il vit actuellement à Munich.

Laure Adler, est historienne, journaliste, auteur de biographies, d'essais et d'un roman paru en 2013 sous le titre "Immortelles".Laure Adler, est née à Caen (Calvados) le 11 mars 1950.
En 1968, elle rencontre l'ethnologue Fred Adler qui devient son premier mari et dont elle gardera le nom pour sa vie publique. Après avoir obtenu une maîtrise de philosophie, elle réalise une thèse d'histoire consacrée aux féministes du XIXe siècle.

Les femmes qui lisent sont-elles dangereuses ?

Depuis que la peinture existe en Occident et que la photographie la complète, les femmes sont représentées un livre à la main, de Marie (la Vierge) à Marilyn (l'Etoile).

Les femmes lisent, les femmes ont toujours lu à travers les siècles.

Étonnant, car nous avons plutôt le souvenir d'avoir vu les femmes en pâmoison, en maternité, en prière, en deuil, au bal, à la toilette, à l'église, à l'atelier, et même au travail... ? Mais à la lecture, non.

Pourtant nous avions entendu parler de celles qui écrivaient: Louise Labé, Mme de Lafayette, Jane Austen, les Soeurs Brontë, ... Mais qu'en était-il des autres, les « normales », les innombrables, plongées "naturellement" dans cette activité familière : la lecture.

Dans le fond, nous le savions. «De manière subliminale», dit Laure Adler. Nous le savions par nos mémoires familiales, par les livres eux-mêmes, par ce qui nous reste de nos connaissances en histoire. Les dames de cour, les femmes savantes, les Bovary ... lisaient, comme elles lisent encore. La lecture, nous le savons d'une certaine manière, a toujours été une passion très féminine.

Que la lecture soit l'affaire des femmes, le travail des peintres et des photographes en donne une idée lumineuse et vraie. Tout, dans les corps et les visages, s'accorde à cette formidable activité mentale: les visages rêveurs ou concentrés, les corps ramassés ou alanguis, les mains gracieuses et précises ?

Les décors sont des lieux qui transpirent un certain bonheur, jardins en été, canapés, fauteuils profonds, intérieurs domestiques  ... Les femmes qui lisent sont belles. Comment mieux dire que la lecture est toute sensualité, et parfois tout amour ?

Une trouvaille médiatique extraordinaire !

Les éditions Flammarion ont fait de ce livre un battage médiatique extraordinaire en le localisant dans chaque ville de France, grande ou moyenne, par le biais de grandes affiches mises en vitrine de librairies et en lui donnant pour titre "Les Grenobloises qui lisent sont dangereuses", "les Alfortvillaises qui lisent sont dangereuses", etc...  (En ce moment en vitrine à la" librairie l'Établi" (rue Jules Cuillerier à Alfortville) .

Le but est clairement de capter l'attention des publics féminins locaux, et d'une façon un peu trompeuse puisque ce livre n'a pas été écrit spécifiquement pour ce public local. Je ne sais pas si les femmes qui lisent sont plus dangereuses que les autres ! mais il émane de la posture du personnage de la couverture une impression de femme classieuse, songeuse et déterminée !

A lire malgré tout ...

Catherine de Rasilly

 

Publicité
Commentaires
ALFORTVILLE CONFLUENCE
Publicité
ALFORTVILLE CONFLUENCE
Archives
Publicité