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ALFORTVILLE CONFLUENCE
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22 mars 2010

Analyse post-électorale à Alfortville

Les applaudissements des groupies sont retombés dans la salle de la Mairie d' Alfortville. Les lumières ont été éteintes. Nous voici dans les lendemains de grande claque pour les uns et de surexcitation pour les autres.

Pourtant, pour parler franchement, il n'y a pas de quoi se réjouir. Bien au contraire, il y a même beaucoup d'indécence de la part de ceux qui se proclament les vainqueurs à se montrer si heureux, car le résultat est là: entre, d'une part, les partis politiques et leurs élus, et, d'autre part, les citoyens, la déconnexion s'est encore accentuée, et très significativement. 

Que vaut la proclamation de victoire du Maire quand moins d'un électeur sur 6 a suivi ses consignes de vote au premier tour et, après des jeux d'alliances, moins d'un électeur sur 3 au second tour ? Celle d'un discours sans analyse objective. La majorité absolue des Alfortvillais a refusé, lors des 2 tours, les options politiques qui leur étaient proposées.

Daniel Cohn-Bendit analyse clairement aujourd'hui dans le quotidien "Libération" le phénomène et s'en inquiète, dans un appel du 22 mars (voir le site dédié) dont nous reproduisons la partie centrale et un petit extrait.

Image_15"Abstention, populismes, clientélisme… Cette élection le prouve encore : depuis des décennies, le fossé n’a cessé de se creuser entre la société et le politique. Le divorce démocratique est profond entre des logiques partidaires complètement déracinées qui fonctionnent en hors sol et une société active, diverse, créative mais sans illusion sur la nature et les formes du pouvoir qui s’exerce sur elle. Les partis politiques d’hier étaient de véritables lieux de socialisation et d’apprentissage de la cité. Mais aujourd’hui ils se réduisent le plus souvent à des structures isolées de la société, stérilisées par de strictes logiques de conquête du pouvoir, incapables de penser et d’accompagner le changement social, encore moins d’y contribuer.

Parti de masse caporalisé ou avant-garde éclairée de la révolution, rouge voire verte : ça, c’est le monde d’hier. Celui de la révolution industrielle et des partis conçus comme des machines désincarnées, sans autre objet que le pouvoir. Comme des écuries de Formule 1, ces belles mécaniques politiques peuvent être très sophistiquées et faire de belles courses entre elles, mais elles tournent en rond toujours sur le même circuit, avec de moins en moins de spectateurs.

Le mouvement politique que nous devons construire ne peut s’apparenter à un parti traditionnel. Les enjeux du XXIe siècle appellent à une métamorphose, à un réagencement de la forme même du politique. La démocratie exige une organisation qui respecte la pluralité et la singularité de ses composantes. Une biodiversité sociale et culturelle, directement animée par la vitalité de ses expériences et de ses idées. Nous avons besoin d’un mode d’organisation politique qui pense et mène la transformation sociale, en phase avec la société de la connaissance. J’imagine une organisation pollinisatrice, qui butine les idées, les transporte et féconde avec d’autres parties du corps social. En pratique, la politique actuelle a exproprié les citoyens en les dépossédant de la Cité, au nom du rationalisme technocratique ou de l’émotion populiste. Il est nécessaire de «repolitiser» la société civile en même temps que de «civiliser» la société politique et faire passer la politique du système propriétaire à celui du logiciel libre...

Encore une fois, l’important est moins d’où nous venons, mais où nous voulons aller, ensemble. C’est l’esprit même du rassemblement qui a fait notre force, cette volonté de construire un bien commun alternatif...
"

ALFORTVILLE CONFLUENCE était arrivée aux mêmes conclusions en 2005, et cela est à l'origine de sa création. C'est ce que nous proposons toujours à tous ceux qui nous rejoignent, dans l'élaboration d'un programme d'action et de démocratie locales, résolument écologique, ouvert à tous les Alfortvillais(es), loin d'un suivisme aveugle de politique gouvernementale ou d'un assujettissement contraint par une hégémonie partisane.

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Commentaires
O
Mort de rire, il a pas compris que les alfortvillais ne voulaient plus de l'UMp (sauf 6 %, voir son score au premier tour) et lui il dit: tous derrière mon panache blanc... pas tres bien conpris le message des electeurs, mon p'ti gars...
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X
Sur son blog, un conseiller municipal UMP fait une toute autre analyse que vous. Il s'auto proclame sergent recruteur des "soldats du MODEM"...Ca ne s'invente pas :)
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C
Comme le Front National dans certaines régions ... Ca ne change rien au personnage ....
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B
Oui, mais il a été plébiscité.
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C
Laissons Frêche où il est, il est loin d'être un exemple à citer ...
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