De l'art de vivre ensemble à Alfortville...
ALFORTVILLE CONFLUENCE reçoit à nouveau un message des riverains du square Albert, qui est devenu un espace de non-droit: nous en avions déjà parlé ici.
Devant l'inaction totale de Monsieur le Maire et, pire, son refus de la prise en considération d'une situation qu'il considère comme "normale", voici le courrier des riverains, adressé à Monsieur le Préfet, et la réponse que celui-ci y a apporté. Une affaire à suivre...
Conseil Syndical des Terrasses de Seine
69-71 rue de Charenton 94140 ALFORTVILLE
à
Préfecture du Val de Marne - Monsieur le Préfet Michel CAMUX
21 à 29 avenue du Général de Gaulle 94011 CRETEIL
Alfortville, le 4 janvier 2010
Monsieur le Préfet,
Nous venons par la présente vous porter requête concernant un sérieux problème de voisinage à Alfortville.
En effet, nous sommes résidents d’Alfortville, dans un immeuble récent. Celui-ci a vu l’ouverture du square Jean Albert en Mai 2009 et depuis nous vivons dans un enfer total.
Ce square censé apporter de la convivialité n’est que le théâtre de nuisances diverses permanentes jour et nuit.
Il fait le bonheur d’enfants mal élevés, de parents irrespectueux, dans la plupart des cas absents, et de jeunes adultes mal attentionnés qui se livrent à des actes et propos plus que préjudiciables la nuit.
Nous avons fait état de ces désagréments auprès de Monsieur René ROUQUET, Maire d’Alfortville et du Commissariat de Police.
Pour preuve de nos démarches et de notre mécontentement, nous vous joignons les différentes lettres adressées et les réponses de la Mairie. Vous en conviendrez, ces deux réponses ne sont ni plus ni moins qu’un simple copié collé et le simple reflet de l’orgueil de notre Maire qui se targue de répondre aux attentes de ses concitoyens. Il est vrai qu’il est bien de mettre en place des infrastructures pour tous, encore faut-il le faire dans le respect des règles et de manière contrôlée.
C’est la politique du verre à moitié plein, mais quelle est sa réponse face aux désagréments que ces décisions entraînent. La politique de l’autruche est dans ce cas de mise.
A la lecture de ces courriers, vous comprendrez aisément que nous faisons appel à vous, afin de vous montrer notre indignation face a peu de considération et surtout afin d’être entendus.
Nous ne ressentons aucune convivialité, aucun bien-être ni aucune sécurité dans notre quartier. Nous restons persuadés que quelques interventions simples pourraient contribuer efficacement au retour d’une vie paisible :
Mise en place d’une clôture haute autour du périmètre Jean Albert et restriction d'accès aux heures d’usage, avec surveillance. (Nous rappellerons que ces mesures ont été prises pour le square attenant à la mairie d’Alfortville, pour éviter le squat de jeunes qui gênaient certainement la vue de Monsieur le Maire).
Interdiction de jouer sur la voie d'accès pompiers, annexes du square pour les enfants qui braillent toute la journée devant les fenêtres des logements, l’immeuble ne possédant aucune barrière permettant un peu d'intimité pour les résidents du rez-de-chaussée.
Création d’une police municipale digne de ce nom -puisque la Police Nationale ne se déplaçant pas- qui permettrait plus de proximité et de sécurité, pour retrouver le calme dans notre quartier. En effet, nous sommes navrés de constater la dégradation de la vie alfortvillaise, où le manque de civisme (détérioration des lieux publics, dépôt d’ordures sauvage, déjections canines sur les trottoirs et non propreté générale de la ville) et les délits (agressions verbales et physiques, tag de notre immeuble, non respect du code de la route, tapage nocturne, ébriété sur la voie publique...) restent impunis, laissant à leurs auteurs toute latitude pour franchir davantage les lois.
C’est pourquoi Monsieur le Préfet, il est plus que temps d’agir dans notre commune et plus particulièrement autour du Square Jean Albert, pour que vos administrés se sentent écoutés, respectés et au calme dans leur propre foyer.
Au titre de citoyens, nous avons le droit de dénoncer des dysfonctionnements, qui nuisent à notre bien-être. La politique de la langue de bois voire la non-réponse au dernier courrier datant du 12 Novembre 2009, démontrent le peu de considération et l’immobilisme des services de la Mairie, à notre égard.
Il nous parait incroyable qu’en qualité de contribuables et donc largement imposés pour ce fabuleux square (dont, nous vous le précisons, la majorité des propriétaires n’y laissent même pas jouer leurs enfants), que notre vie quotidienne soit autant perturbée, ne laissant d’autres possibilités que de déménager pour les plus chanceux, ou de laisser se dégrader notre bien immobilier et notre voisinage.
A chaque parution du journal de la ville, nous ne pouvons que constater ô combien Monsieur René ROUQUET nous rappelle qu’Alfortville est une ville solidaire pour les plus nécessiteux et les enfants. Il est vrai qu’il était indispensable d’obtenir le label de l’Unicef « Ville amie des Enfants », quand on voit le peu de respect dont ils font preuve dans les espaces qui leur sont réservés mais également aux alentours.
Nous sommes plus qu’offensés en voyant que sous couvert d’être une municipalité proche de ses administrés et plus que jamais orientée sociale, nous sommes relégués au rang de fabulateurs. N’oublions pas que nous sommes la force économique de la ville, contrairement aux autres qui réclament des parcs pour leurs enfants mais qui ne paient même pas d’impôts, parce que non solvables.
Enfin, nous conclurons par les services de la police, vivement recommandés par les services municipaux, pour l’opération « Tranquillité Vacances ». Dans le journal, nous pouvons lire toute la réussite d’un tel dispositif. Nous trouverions plus judicieux que des moyens humains soient mis en œuvre pour la sécurité quotidienne de tous et que la Police réponde présente à chaque appel des gens de notre immeuble. En effet, nous entendons toujours la même réponse : « nous allons faire notre maximum mais nous n’avons qu’une patrouille pour toute la ville ce soir…… » Résultats : la police ne se déplace quasiment jamais et quand elle le fait, elle ne voit même pas que les jeunes gens qui dérangent le voisinage sont saouls et/ou drogués, que des bouteilles de verre ont été cassées dans le square. Pire encore, ces mêmes jeunes les insultent à peine ont-ils le dos tourné et à quelques mètres d’eux.
Depuis l’arrivée de l’hiver, une bande de jeunes squatte la devanture du service de la petite enfance situé au bas de l’immeuble HLM attenant au nôtre. Ils s’alcoolisent, se droguent et sont très bruyants, puis disparaissent au milieu de la nuit, laissant leurs détritus (bouteilles d’alcool vides, bouteilles de sodas, mégots, crachas…) devant le service de la petite enfance. Quelle joie sans doute pour les salariés de découvrir chaque matin une vitrine souillée et quelle image pour les parents qui fréquentent ce service administratif !
Que devons-nous conclure de tous ces événements ? Devons-nous attendre qu’un incident se produise parce que c’est ce qui risque d’arriver dès le retour des beaux jours, propice aux rassemblements perturbateurs. Excédés par tant d’injustice, nous ne manquerons pas de nous mobiliser pour faire cesser cette situation plus que pénible.
Aussi nous remettons entre vos mains le soin de prendre toute la mesure de notre dossier, qui, nous l'espérons vivement, ne restera pas sans action concrète.
Dans l’attente, sachez que nous nous tenons à votre entière disposition pour tout complément d’informations que vous jugerez utile.
Nous vous prions de recevoir, Monsieur le Préfet, nos plus sincères salutations.
Le Conseil Syndical de la résidence des Terrasses de Seine
Voici la réponse de Monsieur le Préfet
Exemple supplémentaire du souhait d'un nombre croissant d'Alfortvillais de voir la création d'une police municipale. Une pétition est en cours à ce sujet pour laquelle tous les détails sont là.