A nos enfants d'Alfortville...
Hérodote nous livre un nouveau billet d'humeur: nous le publions avec plaisir.
Vous me savez lecteur attentif de ce blog : je viens y prendre quotidiennement quelques bouffées de démocratie pour ne pas succomber à l'asphyxie de la chape de plomb officielle, dont le BMO est le bras armé...
Lecteur attentif du blog et du BMO, j'ai noté que Monsieur Rouquet avait honoré un seul de ses 30 engagements, alors que se profile le premier anniversaire de sa réélection. Il s'agit de la création du Conseil des Jeunes (engagement n° 18). Conseil des Jeunes ? La jeunesse s'arrête, dans la réflexion du Maire, au niveau de la classe de 5ème ! Ce n'est pas moi qui l'invente : c'est écrit dans le BMO (en page 19 du numéro de décembre 2008), donc c'est vrai !
J'en déduis logiquement que le reste des Alfortvillais, à partir du niveau de la classe de 4°, n'est plus jeune. C'est une population réduite, pour espérer être pris en considération par le Maire, à s'accrocher à l'engagement n° 19 : "Répondre aux attentes des nouveaux Seniors". Alfortville, un art de vivre ensemble, à partir de 12-13 ans, entre Seniors, nouveaux ou anciens...
Mais revenons aux jeunes et analysons les saines occupations auxquelles les enfants en CM 1 et CM 2 ont droit dans le cadre du service de l'accueil de loisirs sans hébergement. Etrange découverte en page 18 du BMO : quelques répétitions leur ont permis d'interpréter devant le Député-Maire la chanson suivante (c'est vrai, c'est dans le BMO) !
"Alfortville, Alfortville, c'est ma ville.
Il y a des cris de joies et des rires.
Alfortville, Alfortville, dans ma ville,
on vit tous ensemble heureux et tranquilles."
Nous n'avons malheureusement pas connaissance du reste des paroles : cela serait, sans nul doute, encore plus instructif. Ces paroles auraient pu être chantées sur la mélodie de : "Maréchal, nous voilà", car cela participe de la même forme de conditionnement, à la nuance près de la forme indirecte de l'hommage, ce qui y ajoute l'hypocrisie. Les petits Français de 1940 rendaient hommage à Pétain et à son action, les petits Alfortvillais de 2008 ont rendu hommage à l'action de Rouquet depuis 20 ans.
Certains pourraient être tentés d'en rire : cela glace le sang. Quels sont donc les "éducateurs" qui ont pu imaginer d'imposer une telle propagande à des enfants ? Quels sont ceux qui ont choisi ces "éducateurs" ? En répondant à la deuxième question, vous aurez répondu à la première.
Pour finir, la publication de ce "moment fort" (c'est le BMO qui utilise ce terme) dans les colonnes du journal municipal montre bien que tout ceci est fait avec l'aval et l'acceptation de l'équipe municipale au pouvoir.
Je n'ai personnellement plus d'enfants à l'école, mais, parents, vous pouvez vous inquiéter d'une telle dérive.