Circulation, stationnement à Alfortville : les rustines

Circulation, stationnement, cela va de mal en pis, qui peut le nier ?

Chaque jour, les Alfortvillais découvrent des voitures qui stationnent sauvagement sur de nouveaux emplacements, squattant les trottoirs, réduisant la visibilité, source de dangers pour les usagers, empêchant le passage des poussettes d'enfants et des fauteuils d'handicapés, voire celui des simples piétons. Chaque jour, des concerts d'avertisseurs signalent qu'un camion ou un bus est bloqué par un véhicule garé du mauvais côté. Et, au fil des années, la liste des accidents corporels, parfois mortels, s'allonge.

Pendant la mandature précédente, la seule action de l'équipe en place a été de fustiger les automobilistes alfortvillais, accusés de ne pas se garer dans les innombrables places de stationnement à leur disposition dans leurs cours d'immeubles ou leurs sous-sols. Propos tenus en se basant sur une étude réalisée sur quelques immeubles sociaux ou sur le comportement de quelques proches... Tourner 20 minutes pour trouver une place et brûler de l'essence alors que son garage est vide, c'est toujours la théorie officielle: elle a été encore exposée lors de réunions récentes. Prétexte pour justifier sa propre inaction et surtout refuser de prévoir au budget les investissements indispensables à mettre en oeuvre. D'autres priorités existent, semble-t-il. Lesquelles ? La réponse n'a pas été donnée.

La "politique d'aménagement" se résume à une "politique de rustines", en plantant ici ou là des poteaux, ou des bordures, pour répondre aux revendications les plus criantes, justifiées par la gêne répétée occasionnée aux mêmes endroits par des automobilistes sans gêne. Rustines qui ne résolvent en rien le problème de fond mais génèrent de nouveaux problèmes.

Malheureusement ces bornes, qui poussent un peu partout, sont placées dans la plus grande anarchie. Personne, dans l'équipe municipale en place, ne semble se préoccuper de la position des obstacles ainsi érigés qui interdisent les conditions d'accessibilité des personnes à mobilité réduite. Ces conditions ont pourtant été rendues obligatoires par la Loi (décrets n° 2006-157 relatif à l'accessibilité de la voirie et des espaces publics, n° 2006-158 relatif aux prestations techniques correspondantes, arrêté du 15 janvier 2007 portant application du décret précédent).

Trois références à des textes officiels ! Monsieur le Maire va encore nous reprocher de nous appuyer sur un cabinet d'avocats...

Pour faire simple sur le contenu de ces décrets et arrêté, disons que, depuis le 01 juillet 2007, l'implantation, la forme et l'aspect visuel des obstacles créés sur la chaussée sont réglementés. Malheureusement la plupart de ceux posés en grand nombre dans Alfortville ne respectent aucune de ces trois caractéristiques.

Le plus fort de l'histoire, c'est que tous ces obstacles devront être répertoriés au plus tard le 23 décembre 2009 (il y a donc un sacré boulot pour l'année prochaine) et qu'à cette date, un plan de mise en accessibilité devra être établi pour... planifier l'enlèvement de tous ceux qui ne sont pas conformes à la réglementation ! En résumé, une priorité budgétaire (c'est bien une priorité puisque les dépenses correspondantes sont faites) consiste à poser de multiples équipements dont la dépose devra être programmée l'année prochaine...

Mais il peut y avoir encore plus fort: la "bornomanie" est quelquefois poussée à l'extrême puisque deux rangées parallèles sont posées, la première rangée rendant la seconde parfaitement inutile...

Les riverains de la rue Jean Colly sont particulièrement gâtés: ont-ils râlé deux fois plus fort que les autres ?

Alors, devant ce constat, que faire ? ALFORTVILLE CONFLUENCE en parlera dans un prochain message.