RER D: compte-rendu de la réunion de concertation
Le débat s'est installé hier lors de la réunion de concertation
préalable pour les villes d' Alfortville et de Maisons-Alfort, en
présence des deux Députés Maires, qui ont fait, à cette occasion, l'union sacrée avec les
usagers. Il s'agissait d'étudier les propositions de modifications pour 2008 et 2012 sur la ligne D du RER. Actuellement la ligne D est empruntée quatidiennement par plus de 500 000 usagers.
Les modifications envisagées pour 2008 ne concernent en rien les gares de Maisons-Alfort - Alfortville et du Verts de Maisons, puisqu'elles seraient réalisées sur les branches situées au sud de la ligne. Elles auraient comme effet escompté d'améliorer la gestion des flux en limitant un certain nombre de missions et de ramener ainsi le taux d'irrégularité de 15 à 10 %. L'expérimentation menée en janvier dernier a été très positive à cet égard.
Les modifications envisagées pour 2012 nécessitent un investissement lourd, de 150 à 200 millions d'euros, et nous intéressent au premier chef. Deux options nouvelles sont proposées: une omnibus qui permettrait de dessevir les deux gares à une cadence de 16 trains par heure et une saut-de-puce qui ne permettrait que 8 trains par heure, les trains s'arrêtant dans une gare ne s'arrêtant pas à l'autre. Ceci ne sera possible qu'en rénovant complètement le système de signalisation des trains, les feux actuels étant trop éloignés les uns des autres pour assurer la gestion de la modification des horaires, ce qui explique aussi l'irrégularité chronique de la ligne.
Inutile de préciser que les usagers des branches sud vont exiger d'avoir le moins d'arrêts posssibles vers Paris, afin de réduire leur temps de trajet. Il est donc indispensable de se procurer les coupons-réponses Ecopli et de les retourner en masse en cochant la case Omnibus ou de vous exprimer par e-mail: concertationrerd@stif-idf.fr . La décision reviendra in fine au Conseil d'Administration du STIF.
Michel HERBILLON, Député Maire de Maisons-Alfort, a fait justement remarquer que la population totale des deux villes dépassait maintenant 100 000 habitants et que la cadence de 16 trains pour desservir les deux gares ne lui semblait pas superflue. Un participant a indiqué que cet accroissement ne pouvait que continuer, en raison du nombre très important d'immeubles en construction ou projetés.
Michel HERBILLON a aussi insisté sur une réalisation plus rapide de
l'investissement: rien ne lui a été promis, les études techniques
n'étant pas commencées.
Les remarques les plus acerbes exprimées aux représentants du STIF et de la SNCF ont été relatives à l'affichage des retards ou des annulations, qui n'avaient, le plus souvent, rien à voir avec la réalité. Ceci provient, d'une part, de la vétusté de certains équipements (panneaux à carrés blancs) et, d'autre part et surtout, au fait que la ligne comporte trois tronçons (un an nord et un au sud contrôlés par la SNCF et un central régi par la RATP), ce qui est la cause de dysfonctionnements et du manque de fiabilité des informations transmises. Ceci devrait être résolu dans le cadre du schéma directeur.
L'état de la gare de Maisons-Alfort - Alfortville a fait aussi l'objet de nombreuses critiques (suppression des abris voyageurs sur les quais, accès handicapés, exiguïté des portes de sorties sur les quais, suggestion d'une sortie directe sur le parking côté Alfortville pour résoudre le problème de l'exiguïté actuelle du trottoir...). La billetterie au fonctionnement "épisodique" à la gare de Verts de Maisons a aussi été contestée.
Une exposition d'informations est ouverte en gare de Maisons-Alfort jusqu'au 9 mars 2007.