Le pigeonnier contraceptif...
Il existe un problème écologique dans nos villes... le pigeon.
Outre la pandémie de grippe aviaire à laquelle, selon les dernières informations parues dans les journaux, nous aurions échappé, les désagréments occasionnés par ce volatile urbain sont nombreux. Qui d'entre nous n'a remarqué en effet les dégradations que provoquent les pigeons sur les façades de nos bâtiments, églises, monuments et autres bâtisses, des fientes qui deviennent extrèmement glissantes et dangereuses par temps humide sur nos trottoirs, de la "décoration" des carosseries de nos voitures, sans parler de leur appétit concernant les arbres fruitiers de nos jardins... ?
Bien des municipalités ont essayé d'en minimiser les nuisances ou de trouver une solution à ce fléau. Le sujet est délicat. Nous sommes tous pour une ville saine et propre, mais comment y parvenir sans violence et sans cruauté ?
Ce problème de prolifération des volatiles a été évoqué il y a plusieurs années déjà, lors de conseils municipaux à Alfortville, mais aucune suite n'a jamais été donnée, malgré les beaux discours tenus dans le BMO sur la propreté de notre ville et l'action revendiquée efficace des élus municipaux, qu'ils siègent aux Conseils de la Commune ou à celui de l'AGGLO ...
Pour Alfortville, le ramassage des oiseaux malades ou morts est assuré conjointement par l'AGGLO (01 41 94 31 41), qui fait alors appel à une société spécialisée. Une entreprise privée, la SCAPA (tél: 01 47 99 59 33) est elle aussi mandatée par les services d'hygiène de la Mairie d'Alfortville (tél: 01 49 77 25 00).
Des villes, comme Cachan non loin de nous, agissent de manière violente. Après capture, les pigeons sont enfermés dans des caissons à vide d'air, qui font éclater leurs organes internes au bout de quelques minutes. Une autre méthode, non moins violente, consiste à les gazer.
Le contrôle et la gestion des populations des pigeons urbains peut se faire autrement à Alfortville, d'une manière harmonieuse, sans destruction massive. Au lieu de considérer cet oiseau comme seulement nuisible, il est possible d'intervenir sur les facteurs favorisant sa surpopulation.
Cette approche de la nature, écologique, implique simplement une volonté politique. Une autre approche de l'urbanisme serait également la bienvenue: plus d'espaces verts, au détriment sans doute des promoteurs.
Certaines communes, comme Fontenay sous Bois, ont expérimenté la méthode douce du "pigeonnier contraceptif" où les oiseaux sont stérilisés grâce à de la nourriture contenant des hormones (photographie ci-dessus, prise dans le parc de l'Hôtel de Ville). Le traitement des oeufs est aussi possible, afin d'en éviter l'éclosion. A n'en pas douter, même si cette méthode n'est pas parfaite, elle reste la moins violente pour les animaux.
ALFORTVILLE CONFLUENCE propose donc l'idée suivante et est prête à en débattre avec l'équipe municipale.
Après avoir répertorié des sites d'implantation dans la Commune, les plus éloignés possibles des habitations, il pourrait être créé un atelier de conception des pigeonniers, puis ceux-ci pourraient être montés par des élèves en lycées professionnels. C'est ainsi que le lycée Maximilien Perret dispose d'une section "Couverture du Bâtiment" qui pourrait trouver là un exercice pratique, les matériaux étant fournis par la municipalité.
Voilà l'idée lancée: sera-t-elle reprise par les responsables locaux ?
Terminons par un petit rappel de la Loi, qui interdit de nourrir les pigeons en milieu urbain (article 120 du Règlement Sanitaire Départemental).